références:
- Loi n° 88-1088 du 1 décembre 1988 relative
au revenu minimum d'insertion.
(Journal Officiel du 3 décembre 1988 ) Article 42-5 (inséré par Loi n° 92-722 du 29 juillet 1992 art. 1 Journal Officiel du 30 juillet 1992 en vigueur le 1er janvier 1993) L'insertion proposée aux bénéficiaires du revenu minimum d'insertion et définie avec eux peut, notamment, prendre une ou plusieurs des formes suivantes : 1° Actions d'évaluation, d'orientation et de remobilisation ; 2° Activités d'intérêt général ou emplois, avec ou sans aide publique ; 3° Actions permettant aux bénéficiaires de retrouver ou de développer leur autonomie sociale, moyennant un accompagnement social approprié, la participation à la vie familiale et civique ainsi qu'à la vie sociale, notamment du quartier ou de la commune, et à des activités de toute nature, notamment de loisir, de culture et de sport ; 4° Actions permettant l'accès à un logement, le relogement ou l'amélioration de l'habitat ; 5° Activités ou stages destinés à acquérir ou à améliorer les compétences professionnelles, la connaissance et la maîtrise de l'outil de travail et les capacités d'insertion en milieu professionnel, éventuellement dans le cadre de conventions avec des entreprises, des organismes de formation professionnelle ou des associations ; 6° Actions visant à faciliter l'accès aux soins, les soins de santé envisagés ne pouvant pas, en tant que tels, être l'objet du contrat d'insertion. |
- Petit Larousse:
Insertion: Action d'insérer, d'intégrer. Insérer: Introduire, faire entrer, placer une chose parmi
d'autres, intercaler, intégrer.
Intégrer: Faire entrer dans un ensemble, dans un groupe
plus vaste.
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D'après ces diverses définitions, je constate
qu'on considère que le RMI est censé permettre à des
personnes "hors société" de se "réinsérer",
comme si le fait d'être sans ressources amenait forcément
à ne plus faire partie de cette société. Je ne nie
pas la nécessité de "réinsertion" pour certaines personnes,
vous ne niez pas que certaines autres restent "intégrées",
de la même façon que dans la population des retraités.
Toutefois il faut de l'argent pour vivre, et l'argent est de moins en moins
en relation avec l'activité.
Je revendique donc le droit à un revenu, compte
tenu que je suis utile à la "société", et qu'aucune
entreprise rentable, et pour cause, n'est intéressée par
mes services. Ma vie consiste à exercer mes compétences,
les améliorer, en faire profiter d'autres, en acquérir d'autres,
au fil des événements et des rencontres qu'ils occasionnent.
J'agis dans diverses associations et chez beaucoup de particuliers aussi,
souvent nécessiteux, quelquefois non. Je ne me fais pas "payer",
on m'invite à manger et à partager des discussions, des soirées
culturelles ou philosophiques.
Je ne crois pas devoir justifier et énumérer
toutes mes actions, j'espère seulement que vous comprendrez
que je représente un courant qui existe, qui ne se démasque
pas, sûrement par crainte de "représailles pécuniaires",
et qui n'est pas contraire à un développement de l'esprit
citoyen, social, éducatif, culturel... Je sais que ma vie est riche,
plus par la liberté que par l'argent ou le contrat avec un employeur,
ce qui ne signifie pas que 2000F par mois soient une somme suffisante pour
vivre convenablement, mais 24h par jour de liberté ne sont pas trop
de liberté.
Je reste à votre disposition pour des éclaircissements
supplémentaires, et vous prie d'accepter mes salutations citoyennes.
Henri Boitier